À l’instar de Mirabeau, son génie oratoire lui confère rapidement estime et autorité au sein de l’Assemblée constituante. Il réclame la suppression des ordres religieux et la vente des biens du clergé. Lors de la séance du Jeu de Paume du 20 juin 1789, il se joint à Jean-Joseph Mounier pour faire jurer aux représentants de rester unis jusqu’à avoir donné une constitution à la France. Le 23 juin 1789, il fait déclarer la personne des députés « inviolable ».
Chargé de ramener la famille royale à Paris après son arrestation à Varennes, il fait preuve de toute la déférence et du respect dus à la personne du Roi. Partisan d’une monarchie constitutionnelle, il prononce le 15 juillet 1791 un discours sur l’inviolabilité royale et se rapproche de la Cour. Cette collusion est dévoilée par l’existence de pièces compromettantes trouvées parmi les papiers du Roi lors de la prise des Tuileries, le 10 août 1792. Barnave est arrêté, traduit devant le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 29 novembre 1793.
Antoine-Pierre-Joseph-Marie Barnave
© EPV / Didier Saulnier
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Le Serment du Jeu de paume en podcast
A l'occasion de la restauration de la salle du Jeu de paume, et de la toile peinte par Luc-Olivier d'après Jacques-Louis David, le château de Versailles publie un podcast inédit, retraçant l'histoire de l'œuvre historique. En 1883, à l'approche du centenaire de la Révolution française, le peintre Luc-Olivier Merson est choisi par le gouvernement de Jules Ferry pour restituer la toile laissée inachevée de David. Merson, que rien ne prédestinait à marcher dans les pas du "Maître" David, entre dans l'histoire du Jeu de paume ...
