à la gloire de l'empereur
Seconde chapelle du château (1672-1682), puis grande salle des Gardes « commune au Roi et à la Reine » (1682-1789), ce grand espace qui précède les appartements des souverains devint en 1833 une salle consacrée à la gloire de Napoléon Bonaparte, Premier Consul, puis empereur des Français. On prévoyait d’y installer les plus grands tableaux de son règne, qui ne pouvaient trouver place ailleurs dans le château : les deux immenses toiles commandées au peintre Jacques-Louis David pour commémorer les cérémonies de l’avènement de Napoléon comme Empereur des Français : le Sacre, le 2 décembre 1804 (1805-1808), et la Distribution des aigles à l’armée, le 5 décembre 1804 (1808-1810). Le décor qui sert d’écrin à ces œuvres est dû aux talents conjugués de l’architecte du palais, Frédéric Nepveu, du sculpteur Jean-Baptiste Plantar (trophées sur les boiseries) et de l’atelier du peintre Jean Alaux (voussure du plafond).
un programme napoléonien
Aux deux œuvres de David, s’ajoute l’énorme Bataille d’Aboukir, le 25 juillet 1799, de Gros, commandée par Joachim Murat, le beau-frère de l’empereur, quand il était roi de Naples. Elle commémore l’une des plus mémorables charges de cavalerie de sa jeunesse, lors de la campagne d’Egypte.
Le programme napoléonien de la salle fut complété par d’autre œuvres : au plafond, une Allégorie du Dix-huit Brumaire de Callet, appelée aussi La France sauvée, symbolisant la prise du pouvoir par Napoléon Bonaparte ; en dessus de porte quatre allégories de François Gérard : Le Courage guerrier, Le Génie s’élevant malgré l’Envie, La Constance et La Clémence appuyée sur la Force.
On trouve enfin, entre les fenêtres, quatre portraits : le Général Bonaparte en Italie, de Rouillard ; Napoléon 1er, empereur des Français, de Dufay, dit Casanova (un tableau d’époque, adapté ici) ; et les deux impératrices Joséphine et Marie-Louise, par Dedreux-Dorcy.
Au centre de la salle a pris place la Colonne de la campagne d’Allemagne, dite aussi « Colonne d’Austerlitz », commandée par Napoléon à la manufacture de Sèvres pour commémorer ses premières victoires impériales. Terminée en 1807 et placée l’année suivante dans les grands appartements du palais des Tuileries, elle est l’un des grands chefs-d’œuvre de la production de porcelaine de Sèvres sous l’Empire, réalisé en collaboration par Brongniart (dessin), Bergeret (peinture) et Thomire, Duterme et Cie (monture en bronze).
autour du tableau du Sacre
Le tableau du Sacre, qui se trouvait dans cette salle, et qui montre en fait le couronnement de l’impératrice Joséphine, quitta Versailles pour le musée du Louvre, à Paris, en 1889. Il est aujourd’hui remplacé ici par le second exemplaire, peint par David, à Paris puis à Bruxelles, en 1808-1822. Commandé à David par un groupe d’hommes d’affaires américains, ce tableau a été montré à travers les Etats-Unis et l’Europe tout au long du XIXe siècle, avant d’être acquis par Versailles en 1947. Placé dans la salle l’année suivante, il a permis la reconstitution de l’état de ce bel espace tel qu’il avait été voulu par Louis-Philippe.
Autres espaces des galeries historiques
- La salle de 1830
- La galerie des Batailles
- Les salles de l'Empire
- Les salles d'Afrique, de Crimée et d'Italie
- La salle de 1792
- Les salles des croisades
- Les attiques du Nord et du Midi
- Les galeries de pierre basses et hautes du Nord et du Midi