Ces espaces ne sont pas accessibles en visite libre, mais des visites guidées sont programmées.
Le Cabinet doré
Créée pour Marie Leszczynska en 1735, cette pièce a été modifiée à plusieurs reprises par Marie-Antoinette. Son aspect actuel date de la dernière transformation (1784) que Richard Mique effectua pour la souveraine. Supprimant la soierie qui tendait jusqu’ici la pièce, Mique propose une décoration plus moderne de boiseries réalisées par les frères Rousseau et traitées dans le style antique mis à la mode, entre autres, par la récente découverte des vestiges de Pompéi et d’Herculanum.
La plupart des meubles et objets d’art qui s’y trouvent aujourd’hui ont appartenu à la souveraine : la commode, une des plus belles créations de Riesener, livrée pour sa chambre à Marly ; les vases de Sèvres « à la chinoise », qui la surmontent, provenant de son appartement de Saint-Cloud.
Le cabinet de la Méridienne
La forme particulière de ce boudoir, avec ses pans coupés, permettait au service de la Reine de passer de la grande chambre vers les autres cabinets sans déranger la souveraine qui, à la mi-journée, venait s’y reposer, d’où son nom de Méridienne. C’est en 1781, après que Marie-Antoinette eut enfin donné naissance à un héritier, que la pièce reçut son décor de boiseries définitif dont les motifs, sculptés par les frères Rousseau, ont aussi été prolongés en bronze par Gouthière pour être appliqués sur les portes vitrées. Le vocabulaire allégorique utilisé célèbre le jeune prince (le Dauphin), le couple royal (l’aigle de Jupiter symbolisant le roi et le paon de Junon, la reine) et l’amour conjugal (guirlandes de roses, arc et flèches).
Une première phase de restauration architecturale du Cabinet de la Méridienne a eu lieu de 2013 à 2015, grâce au soutien de la Société des Amis de Versailles.
La bibliothèque
Marie-Antoinette eut une bibliothèque importante qui fut transférée à Paris à la Révolution et se trouve aujourd’hui en grande partie conservée à la Bibliothèque nationale de France. Cette pièce fut aménagée pour la reine entre 1779 et 1781 par son architecte Richard Mique. De hautes armoires vitrées règnent tout autour ; à l’intérieur de celles-ci, un système de crémaillères ingénieux permet un réglage aisé de la hauteur des étagères.
L’accroissement des collections de Marie-Antoinette nécessita rapidement l’aménagement d’un supplément de bibliothèque qui fut installé en 1783 dans la pièce adjacente. La Reine possédait également une bibliothèque à Trianon, dont les livres sont aujourd’hui en majorité conservés à la Bibliothèque municipale de Versailles.
Le cabinet du Billard
Au second étage, la reine disposait d’autres cabinets. L’un d’eux, dont les soieries ont été restituées et les canapés livrés par Jacob replacés, servait de salle de billard. Les autres pièces, au décor très sobre, abritent aujourd’hui une partie des collections du musée relatives à Marie-Antoinette.