Le Hameau de la Reine

Le Hameau de la Reine est un lieu de promenade idyllique situé dans les jardins de Trianon. Il se compose de dix fabriques, ces petites maisons à l’aspect rustique, disposées autour du lac. Le style du hameau de la Reine n’est pas clairement identifiable, fait d'un mélange d’architectures rurales variées, mais dégage une indéniable unité.

Restranscription de la piste audio

Bienvenue au Hameau de la Reine, lieu emblématique de la reine Marie-Antoinette qui aime se retirer dans son domaine de Trianon, loin de la Cour de Versailles.

En 1783, alors âgée de 27 ans, la Reine commande à l’architecte Richard Mique la construction du Hameau, un village situé autour d’un lac, dans le goût du retour à la nature, alors très en vogue. Ce type de village idyllique se retrouve dans de nombreux parcs des châteaux d’Europe mais l’échelle de celui de Versailles lui confère une renommée unique.

Le Hameau se compose alors de dix fabriques, petites maisons à l’aspect rustique, inspirées par des dessins d’architecture du peintre Hubert Robert. Certaines d’entre-elles renferment des décors intérieurs des plus raffinés alors que d’autres sont consacrées à de réelles activités agricoles.

Après la Révolution, le Hameau est rénové par Napoléon Ier en 1810. L’empereur en fait cadeau à sa seconde épouse, Marie-Louise d’Autriche, la petite-nièce de Marie-Antoinette !

La Grange et la Laiterie de préparation

Seules les fondations de la grange et de la laiterie de préparation sont visibles aujourd’hui. Lorsque Napoléon Ier entreprend la rénovation du Hameau en 1810, les deux bâtiments, trop dégradés pour être rénovés, sont alors détruits et leurs matériaux réutilisés pour remettre en état les autres fabriques. La grange comprenait deux logements, dont l’un servait au chef jardinier, Monsieur Bréval. La laiterie de préparation était équipée du matériel nécessaire aux productions laitières et, chose inédite pour l’époque, un réservoir alimentait en eau courante plusieurs fabriques du Hameau.

Le boudoir Le moulin La tour de Marlborough et la laiterie de propreté La Maison du garde et le pigeonnier La Maison de la Reine et le réchauffoir

 

En 1783, la Reine Marie-Antoinette décide d’étendre la partie nord des jardins de Trianon. Elle commande à l’architecte Richard Mique la construction du Hameau, un village autour d’un lac. Composé de dix fabriques, ces petites maisons à l’aspect rustique, le Hameau s’inspire des dessins d’architecture pittoresque du peintre Hubert Robert. Il s’inscrit dans le goût du retour à la nature, grande tendance de la fin du XVIIIème siècle.

La partie centrale du Hameau est réservée à l’usage de la souveraine. Trois fabriques occupent cette partie : le réchauffoir, le boudoir et la Maison de la Reine, la construction la plus imposante du Hameau. Elle comporte deux maisons distinctes reliées par une galerie. À droite se trouve la maison de la reine et à gauche la maison du billard. L’extérieur champêtre des maisons contraste avec le raffinement des décors intérieurs.

Le moulin, le colombier, la maison du garde, la grange, la laiterie de préparation, la laiterie de propreté, la tour de Marlborough et la ferme sont consacrés aux activités agricoles ou au service. Plusieurs personnes y sont logées tels que le chef jardinier ou le gardien qui veille sur la sécurité de la Reine.

La Maison de la Reine et le réchauffoir

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La Maison de la Reine est la construction centrale du Hameau. Réservée à la souveraine, elle comporte deux bâtiments distincts reliés par une galerie. Lors de ses promenades au Hameau, Marie-Antoinette peut s’y arrêter, pour y recevoir ses invités ou s’y reposer.

De 2015 à 2018, la Maison de la Reine bénéficie d’une restauration et d’un remeublement complet de ses intérieurs. Cela consiste à rassembler les objets d’origine commandés pour la Maison. Et, comme les meubles choisis par Marie-Antoinette sont dispersés durant la Révolution, ce sont ceux commandés pour l’impératrice Marie-Louise en 1810 qui reprennent leur place dans la Maison de la Reine.

Vous avez le privilège de découvrir la Maison de la Reine meublée, comme personne n’a pu la voir depuis le XIXème siècle !

Contrairement à ce que son nom indique, le réchauffoir ne sert pas uniquement à réchauffer les plats qui arrivent du Petit Trianon. Cette petite maison renferme une véritable cuisine. Four à pain, cheminée avec broche rotative, citerne et potager, l’ancêtre du réchaud, complètent cet équipement très novateur pour l’époque.

Le Boudoir

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A côté du réchauffoir, le boudoir permet à Marie-Antoinette de recevoir quelques rares invités dans un intérieur élégant. Marbre blanc, parquets et miroirs sont les témoins des entrevues privées de la Reine.

La Maison du garde et le pigeonnier

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Le pigeonnier est l’une des six fabriques consacrées aux activités agricoles. La bâtisse et son poulailler accueillent plusieurs couples de pigeons, poules pondeuses, coqs et poulets spécialement choisis par la Reine, sans oublier la personne en charge des volatiles dont le logement se trouve au rez-de-chaussée. Comme chaque bâtiment du Hameau, le pigeonnier dispose d’un jardin potager. Artichauts, choux-fleurs, haricots verts, haricots noirs et petits pois y sont cultivés dans le cadre d’expérimentations horticoles.

De jour comme de nuit, le gardien Jean Bersy veille sur la sécurité de la Reine. La maison du garde est équipée au sous-sol d’un passage souterrain permettant au gardien de patrouiller en toute discrétion. A la fin du règne de Marie-Antoinette, et alors que sa popularité est au plus bas, les gardes sont de plus en plus nombreux pour assurer sa sécurité.

La tour de Marlborough et la laiterie de propreté

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La tour de la pêcherie, appelée tour de Marlborough, sert de local pour le matériel de pêche. La tour tient son nom d’une célèbre chanson composée en 1722 à la mort du général anglais Marlborough. Cette chanson est passée à la postérité grâce à l’écrivain Beaumarchais, qui l’évoque dans sa pièce de théâtre Le Mariage de Figaro. A Versailles, la nourrice du dauphin, la plantureuse Madame Poitrine, prend l’habitude de la chanter, tant pour le plaisir de l’enfant dauphin que pour celui de sa mère, Marie-Antoinette.

Malbrough s'en va-t-en guerre,
Mironton, mironton, mirontaine,
Malbrough s'en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra. (bis)

Lien vers la mélodie

La laiterie de propreté permet à la Reine et à ses invités de déguster crèmes, fromages blancs, beurre et autres produits de son domaine fabriqués dans la laiterie de préparation. Au XVIIIème siècle, de nombreuses laiteries fleurissent dans les parcs aristocratiques. La consommation de lait est très prisée à l’époque et ses bienfaits sont couramment vantés.

Le Moulin

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Le moulin est un élément décoratif et n’a pas vocation à moudre le grain. Comme toutes les fabriques du Hameau, une attention particulière est portée sur les décors extérieurs, soigneusement peints en trompe-l’œil. Ici, comme dans tout le Hameau, la peinture imite les joints dégradés, les enduits écaillés ou encore la mousse qui recouvre les murs. Tout est conçu pour donner l’illusion du réel.

Le Hameau est un lieu de promenade et de réception très apprécié de Marie-Antoinette qui aime se retirer à l'écart de la cour de Versailles. Les expérimentations agricoles et horticoles qui y sont menées ont également une portée pédagogique auprès des enfants royaux.

Pendant la Révolution, le lieu est livré à son propre sort. Les fabriques, constructions éphémères, se dégradent. En 1810, Napoléon Ier entreprend de rénover le Hameau. Si la grange et la laiterie de préparation sont détruites en raison de leur état de détérioration avancé, les huit autres fabriques sont remises en état. Une fois le Hameau restauré, Napoléon Ier l’offre à sa seconde et jeune épouse, l’Impératrice Marie-Louise d’Autriche. Le geste est symbolique puisque Marie-Louise n’est autre que la petite nièce de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette

© RMN (Château de Versailles) / Christophe Fouin

En 1774, Louis XVI offre le domaine du Petit Trianon à Marie-Antoinette. La jeune Reine aime s’y retirer, loin de la cour de Versailles, accompagnée de son entourage proche. Au Hameau, Marie-Antoinette se promène, flâne, fait découvrir les joies de la vie bucolique à ses enfants et ses invités. Tout y est aménagé pour le plaisir de la Reine qui peut recevoir dans sa Maison, déguster ses produits laitiers dans la laiterie de propreté ou suivre l’exploitation agricole de son domaine.  

Marie-Louise

© RMN (Château de Versailles) / Gérard Blot

En 1810, Marie-Louise d’Autriche, âgée de 19 ans, épouse en première noce Napoléon Ier. C’est pour elle que l’Empereur entreprend la rénovation du Hameau. Une grande fête y est donnée en son honneur en 1811. Si  les séjours du couple impérial à Trianon sont peu nombreux, l’Impératrice n’en apprécie pas moins le lieu. En été, elle peut s’y retirer pour profiter du calme de la campagne et s’adonner à l’une de ses activités favorites, la peinture.  

La restauration de la Maison de la Reine

La Maison de la Reine a réouvert ses portes en mai 2018 grâce au mécénat de Dior. 

Véritable décor de théâtre, le Hameau de la Reine est pensé et construit pour ne durer que quelques dizaines d’années. Les fragiles constructions résistent mal aux aléas du temps et les campagnes de restauration se succèdent pour les maintenir en état.

Entre 2015 et 2018, la Maison de la Reine et le réchauffoir bénéficient d’une importante restauration. Les opérations engagées portent à la fois sur un assainissement des ouvrages et sur une restauration complète des structures maçonnées, des charpentes et des couvertures. La restitution des décors intérieurs et le remeublement de la Maison comptent parmi les aspects les plus spectaculaires de cette restauration.

Le remeublement consiste à rassembler les objets d’origine commandés pour la Maison de la Reine. Les meubles choisis par Marie-Antoinette sont dispersés pendant la Révolution, ce sont donc ceux commandés pour l’Impératrice Marie-Louise en 1810 qui reprennent aujourd’hui leur place dans la Maison de la Reine.

Le style des meubles et des décors de Marie-Louise reste assez proche de celui de Marie-Antoinette. Si l’antiquité est davantage présente dans les décors de Marie-Louise, une grande élégance caractérise ces deux styles. Le grand salon jaune, pièce centrale de la Maison de la Reine, illustre parfaitement l’élégance impériale de l’époque de Marie-Louise.

Visite guidée

Le Hameau de la Reine

L'intérieur de la Maison de la Reine est accessible uniquement en visite guidée

Découvrez le hameau de la Reine, fait d'un mélange d’architectures rurales variées, mais qui dégage une indéniable unité. Les chaumières sont disposées autour de la rive orientale du grand lac, comme un véritable décor en arc de cercle dont le point de vue idéal se situe de l’autre côté de la pièce d’eau.

Le Hameau de la Reine

L'intérieur de la Maison de la Reine est accessible uniquement en visite guidée

Découvrez le hameau de la Reine, fait d'un mélange d’architectures rurales variées, mais qui dégage une indéniable unité. Les chaumières sont disposées autour de la rive orientale du grand lac, comme un véritable décor en arc de cercle dont le point de vue idéal se situe de l’autre côté de la pièce d’eau.

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