Retrouver un aspect flambant neuf
Au terme de la restauration de la charpente, les angelots en plomb refont leur apparition sur le chantier de la Chapelle Royale. Deux ans après leur dépose, et suite à leur restauration à Périgueux, ils sont à nouveau chargés sur d’immenses grues, puis reconduits à leur place d’origine. Cette manipulation exige une extrême vigilance, puisqu’un angelot en plomb pèse à lui seul près de 800 kilogrammes, et qu’il doit être réceptionné, en hauteur, le plus délicatement possible.
Avant la repose, plusieurs étapes rythment le travail des restaurateurs : les angelots sont nettoyés et dégraissés, les dépôts sont désincrustés, les fissures sont comblées avec du plomb coulé qui empêche l’eau de s’infiltrer, les soudures sont affinées, les surfaces sont lissées et homogénéisées, et les ciselures de finition (peaufinage des ornements et décors) permettent de retrouver l’état intact d’origine. Les angelots ont également été consolidés grâce à l’installation de nouvelles armatures intérieures. En somme, ces travaux requièrent une expertise technique, mais aussi une réelle sensibilité artistique. Il faut ensuite une quinzaine de jours pour effectuer les dernières soudures sur place et rassembler les angelots par trois, aux extrémités du toit.
Le retour symbolique des angelots
Ces statues de petits nourrissons joufflus et moqueurs, nus et ailés, appelés « putti », sont des éléments essentiels à l’ornementation architecturale de la façade, et surplombent le domaine de Versailles. Leur retour dans les hauteurs traduit symboliquement une étape clé du chantier, où le cap est désormais mis sur la couverture et l’habillage du toit. Les sculptures de plomb reviendront ensuite entre les mains des doreurs, qui viendront ajouter la touche finale parachevant leur restauration.