Le Petit Trianon

En 1758, Louis XV envisage la construction d’un nouveau petit château au milieu des jardins qu’il a développés et embellis depuis une petite dizaine d'années. Il commande à Ange-Jacques Gabriel, son premier architecte, un pavillon de taille suffisamment conséquente pour y habiter et y loger une partie de sa suite. Gabriel signe ici un véritable manifeste de l’architecture néo-classique, exemple parfait de la mode « à la grecque » qui se répandait alors en Europe.

Historique du lieu

Achevé par Ange-Jacques Gabriel en 1768, le nouveau château de Trianon est nommé Petit Trianon pour le distinguer du Trianon de marbre voisin qui prend quant à lui le nom usuel de Grand Trianon. C’est à Trianon, en avril 1774, que Louis XV ressent les premières atteintes de la petite vérole qui l’emporte quelques jours plus tard, amenant les jeunes Louis XVI et Marie-Antoinette à monter sur le trône. Le Petit Trianon est ensuite offert par le nouveau monarque à son épouse, qui en fait son séjour favori et entreprend d’importants travaux extérieurs. Le jardin botanique de Louis XV est bientôt remplacé par un jardin anglo-chinois dans le goût du temps, que Marie-Antoinette n’aura de cesse d’embellir et de développer

Au moment de la Révolution, le Petit Trianon est transformé pendant quelques temps en auberge tandis que les jardins n’échappent que de justesse au lotissement. Napoléon redonne ensuite son lustre à l’ensemble, faisant restaurer château et jardins, pour sa sœur Pauline d’abord, puis pour l’impératrice Marie-Louise, sa seconde épouse. Plus tard, le Château est mis à la disposition du duc d’Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe. Enfin en 1867, l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, transforme le Petit Trianon en musée consacré au souvenir de Marie-Antoinette. Elle y organise même la première exposition jamais consacrée à la reine.

© THOMAS GARNIER

L’architecture générale du bâtiment adopte une forme cubique extrêmement simple ; sa toiture plate est dissimulée par une balustrade. Gabriel a su éviter la monotonie en variant le traitement réservé à chacune des façades du château. La façade méridionale, sur la cour d’honneur, est sobrement ornée de quatre pilastres soulignant une légère saillie des trois travées centrales ; à l’opposé, la façade nord reprend ce traitement mais avec un étage en moins à cause de la différence de niveau du jardin ; la façade est, qui donnait sur le jardin potager de Louis XV, est la plus sobre ; en revanche, la façade occidentale, donnant sur le Jardin français, a reçu un traitement plus important et est savamment mise en valeur par un léger avant-corps duquel se détachent quatre majestueuses colonnes corinthiennes et par le jeu subtil des escaliers et des terrasses qui descendent au jardin. Les proportions de l’ensemble en font un chef-d’œuvre d’harmonie et d’élégance.

À l’intérieur, l’espace des deux premiers niveaux s’organise autour d’une vaste cage d’escalier. La différence de niveau du terrain sur lequel est bâti le château permet aux pièces de réception du premier étage de s’ouvrir de plain-pied sur le jardin. L’appartement de Marie-Antoinette donne sur le Jardin anglais et le Temple de l’Amour.

Le château a été entièrement restauré il y a quelques années, et est aujourd’hui accessible en visite guidée et en visite libre.

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Le rez-de-chaussée

La cour d’honneur

© THOMAS GARNIER

Au bout d’une longue allée aujourd’hui bordée de peupliers d’Italie, une grille, encadrée de deux petits pavillons, donne accès à une cour de vastes proportions et bordée de part et d’autres par des murs masquant des passages de service et les jardins. Cet aspect très minéral confère au château un air d’hôtel particulier.

L’escalier d’honneur

Escalier d'honneur

© THOMAS GARNIER

Situé au cœur du bâtiment, l’escalier, aux vastes proportions, a reçu une décoration sculptée d’une grande sobriété qui s’accorde aux lignes parfaites de l’ensemble, soulignées par l’abondante lumière apportée par les trois portes-fenêtres et par les trois croisées de l’étage. Le sol est de marbre blanc et vert. La rampe, en fer forgé et bronze doré du serrurier François Brochois, s’orne du monogramme de Marie-Antoinette qui a remplacé celui de Louis XV.

Le salon du Billard

Salon du billard

© THOMAS GARNIER

Sous Louis XV, cette pièce sobrement lambrissée était meublée d’un riche billard, mais ce dernier fut transféré au premier étage par Marie-Antoinette en 1784, et remplacé par un autre plus ordinaire, destiné à l’usage des officiers de garde dont la salle se trouvait de l’autre côté du vestibule. Sur la cheminée se trouve une reproduction du buste de la reine, réalisé par Louis-Simon Boizot. L’original est aujourd’hui conservé au Louvre. Au mur, l’un des portraits de la souveraine par Élisabeth Vigée-Lebrun.

Le réchauffoir

Réchauffoir

© THOMAS GARNIER

Le Réchauffoir, auquel on peut accéder par le vestibule, ne servait qu’à réchauffer les plats apportés des cuisines, avant d’être servis sur la table royale. Peu de temps après son arrivée au Petit Trianon, Marie-Antoinette fit fermer cette pièce, en raison des odeurs qui montaient jusqu’à son appartements On peut toutefois encore voir l'impressionnante cheminée à hotte qui s’y trouvait.

Les fruiteries et les “tables volantes”

C’est ici que l’on dressait les plats avant qu’ils ne soient servis dans les salles à manger situées au-dessus, au premier étage. Louis XV souhaita un temps doter le Petit Trianon de « tables volantes » comme il en avait déjà au château de Choisy. Situé sous la salle à manger, le système (dont on voit encore l’emplacement prévu) aurait permis, par un jeu de contrepoids, de faire monter directement au premier étage des tables toutes dressées et garnies, en passant par des ouvertures aménagées à cet effet dans les planchers et refermables à volonté. Le prix demandé par le mécanicien Loriot pour une telle installation fut si élevé que le roi préféra y renoncer.

La pièce d’argenterie

Pièce d'Argenterie

© THOMAS GARNIER

Derrière le vestibule, une salle en pavement en damier de marbre, et dotée de grandes armoires, était utilisée pour ranger les services d’orfèvrerie et de porcelaine. Marie-Antoinette, bien que préférant les repas intimes, appréciait le luxe et le raffinement à sa table. Elle commanda plusieurs services à la manufacture de Sèvres. L’un des plus emblématiques est celui « à perles et barbeaux » (vieux nom français des bleuets), fabriqué en 1781, qui se compose de 295 pièces, dont 120 assiettes.

La chapelle

Chapelle

© THOMAS GARNIER

Construite en 1772 par l’architecte Ange-Jacques Gabriel, la chapelle du Petit Trianon s’élève sur deux niveaux. Son décor est très sobre ; la pièce est éclairée par des fenêtres hautes dont deux sont peintes en trompe-l'œil, en raison de la présence du bâtiment des communs qui jouxte l’édifice. L’autel est encadré de deux colonnes et orné d’une gloire rayonnante réalisée par Joseph Prévôt. Il est également surmonté d’un tableau de Joseph Marie Vien peint exprès et mis en place dès 1776. Il représente saint Thibault de Marly offrant à saint Louis et à son épouse Marguerite de Provence un lys à onze branches symbole de la postérité de sa descendance.

Face à l’autel est ménagée une tribune à laquelle on peut accéder par l’escalier des communs ou directement depuis le Jardin français.

le 1er Étage 

L’antichambre ou salle des buffets

Antichambre ou Salle des buffets

© THOMAS GARNIER

L’antichambre, également appelée “salle des buffets” ou “salle des poêles”, est la première pièce à laquelle on accède en parvenant à l’étage. Sous le règne de Louis XV, elle comportait deux poêles situés de part et d’autre de la porte donnant accès à la salle à manger et utilisés pour  chauffer les deux pièces.

Reflétant la volonté de Louis XV de mêler à Trianon l’intérieur et l’extérieur, la pièce permet un accès direct à la terrasse et au Jardin français. Dans le même esprit, Marie-Antoinette choisit de réduire encore la séparation entre le dedans et le dehors en faisant remplacer les petits carreaux des fenêtres par de grandes vitres, ce qui était à l’époque considéré comme un luxe.

La grande Salle à Manger

Grande salle à manger

© THOMAS GARNIER

Cette grande salle à manger, où Louis XV dîne pour la première fois le 11 septembre 1769, pouvait accueillir une cinquantaine de convives. Son décor au luxe discret est entièrement dédié à la nature. Les lambris, œuvre d’Honoré Guibert, et la cheminée en marbre bleu turquin de Jacques-François Dropsy, sont ornés de trophées et de guirlandes de fruits et de fleurs.

Les quatre grands tableaux célèbrent les saisons et les productions de la nature : La Pêche (Doyen), La Moisson (Lagrenée), Les Vendanges (Hallé), et La Chasse (Vien). Les sièges en acajou proviennent de la Laiterie du château de Rambouillet. Dessinées par Hubert Robert dans le goût étrusque, ces pièces remarquables ont été exécutées par Georges Jacob en 1787.

La petite salle à manger

Petite salle à manger

© THOMAS GARNIER

La Grande Salle à manger ouvre sur une Petite Salle à manger. Plus intime que la première, cette salle pouvait recevoir une vingtaine de convives. C’est cette pièce que Louis XV imagina un temps de doter de « tables volantes » avant de reculer face à la dépense qu’une telle installation aurait occasionnée.

Plus tard, Marie-Antoinette y fera placer le billard de Louis XV.

Focus

La pièce abrite “Marie-Antoinette à la rose” d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Ce portrait - probablement le plus célèbre de la Reine - montre la souveraine vêtue d’une robe discrète et élégante. Sur une précédente version jugée scandaleuse par les gens de la cour, la reine y apparaissait dans la même posture, mais vêtue cette fois d’une robe en mousseline dite “de gaulle” et d’un chapeau de paille, tenue qu’elle aimait porter au Petit Trianon.

Le salon de compagnie

Salon de compagnie

© THOMAS GARNIER

La grande salle à manger permet d’accéder à la pièce principale de l’étage : le salon de compagnie. Le décor sculpté y est très soigné. Les médaillons inférieurs des panneaux sont ornés du monogramme de Louis XV enlacé dans une branche de lys à trois fleurs et couronné de roses. La spectaculaire lanterne en bronze ciselé, doré de deux tons d’or et partiellement verni est une commande de la reine en 1784 pour ce salon de réception.  On y a aujourd’hui réuni deux instruments pour évoquer ceux dont la reine aimait à jouer : un piano-forte de Taskin datant de 1790 (entré à Versailles sous Louis-Philippe) et une harpe anonyme de 1780.

Le cabinet des Glaces Mouvantes

Cabinet des glaces mouvantes

© THOMAS GARNIER

Cet ancien cabinet de Louis XV, était doté d’un escalier privé qui permettait au roi de gagner l’entresol situé juste au-dessus.

Lorsque Marie-Antoinette s’installe au Petit Trianon en 1777, elle fait supprimer l’escalier et fait de cette petite pièce d’angle un lieu d’intimité et de retraite.  Le lieu a conservé ses boiseries d’une exquise finesse ainsi que  les panneaux de boiseries et de glace amovibles demandés par la reine. À l’étage inférieur, un mécanisme permet de faire monter ou descendre à volonté ces panneaux qui remplacent ici les volets et, lorsqu’ils sont relevés, obturent intégralement les embrasures. Louis XVI reprit à son tour ce système original pour sa chambre à coucher  du château de Saint-Cloud.

La chambre à coucher

Chambre de la Reine

© THOMAS GARNIER

Marie-Antoinette s’installa dans cette chambre qui avait été celle de Madame Du Barry.  

La reine commanda à l’ornemaniste et décorateur Jean-Démosthène Dugourc de lui en redessiner le décor. L’ébéniste Georges Jacob se chargea de la meubler avec un ensemble dit “au treillage ou aux épis”, orné de sculptures de gerbes de blé liées par des rubans, de lierres et de jasmins, muguet, et pommes de pins évoquant les quatre saisons. Ces motifs rappelant la nature soulignent l’esprit champêtre du Petit Trianon.

L’entresol

Situé au-dessus de l’appartement de la Reine, l’entresol était réservé sous Louis XV à la comtesse Du Barry. Marie-Antoinette l’affecta au logement des femmes de son service : sa dame d’honneur et sa première femme de chambre.

Dans la troisième pièce de l’entresol, située en angle au-dessus du cabinet des Glaces Mouvantes, aboutissait l’escalier privé de Louis XV, dont le tracé des boiseries a été retrouvé sous les anciens papiers peints du XIXe siècle.

La bibliothèque

Bibliothèque

© THOMAS GARNIER

Libérée par la suppression de l’escalier privé de Louis XV, cette pièce fut en 1780 équipée de grandes armoires, (reconstituées en 2008) et transformée en bibliothèque par Richard Mique. Les ouvrages étaient reliés en veau marbré ou granité. Ils portaient sur les plats les armes de la reine et la marque CT (Château de Trianon) surmontée de la couronne royale au dos.

Cette pièce servait principalement à la lectrice de la Reine, qui y venait parfois pour chercher un livre à la demande de Marie-Antoinette. On y trouvait principalement des ouvrages de littérature de théâtre, ainsi que quelques traités de botanique.

Les attiques

Ange-Jacques Gabriel avait aménagé à l’attique un appartement pour Louis XV et une série de logements pour les seigneurs de sa suite. L’appartement royal, composé d’une antichambre, d’une chambre et d’un cabinet d’angle, fut naturellement réservé à Louis XVI qui toutefois n’y dormit jamais. C’est probablement la sœur du roi, Madame Élisabeth, qui occupa cet appartement lors de ses séjours à Trianon.
Les pièces qui suivent l’appartement du roi ont récemment été réaménagées pour évoquer les personnalités féminines qui vécurent au Petit Trianon.  Les salles consacrées à Madame Elisabeth et à Madame Royale sont meublées en partie avec du mobilier provenant de Trianon. Dans les pièces suivantes est exposé le mobilier du cabinet et de la chambre à coucher de l’impératrice Marie-Louise, réutilisé par la duchesse d’Orléans, dont on conserve également les meubles du boudoir.

La chambre du Roi

Chambre du Roi

© THOMAS GARNIER

Préférant dormir au château, Louis XVI, qui venait passer la journée ou souper au Trianon, conserva le décor choisi par son aïeul Louis XV pour cette chambre. Aucun meuble d’origine n’a cependant pu être identifié à ce jour.

Le lit de hêtre doré à la polonaise, daté vers 1775, présentant des montants sculptés de mufles de lion, remplace celui dont on sait qu’il avait été réalisé par Nicolas-Quinibert Foliot, dans un style à la turque.
Ce lit évoque celui de Louis XV, conservé par Louis XVI, puis utilisé par sa sœur, Madame Elisabeth. Tout comme les murs et le mobilier, il est garni d’un lampas de soie cramoisi et blanc “à musique chinoise” qui a pu être retissé à Lyon d’après les inventaires conservés de 1769.

Cette chambre fut occupée au XIXe siècle par le prince Camille Borghèse, époux de Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon, puis par le duc d’Orléans.

Le cabinet du Roi

Cabinet du Roi

© THOMAS GARNIER

Situé en haut de l’escalier privé supprimé qui menait chez Madame Du Barry, ce cabinet, dernière pièce de l’appartement du Roi, est le seul espace remeublé par Louis XVI en 1777.

Si le souverain conserve, dans la presque totalité des pièces, les meubles choisis par Louis XV, il commande toutefois un mobilier spécial pour son cabinet privé. On remarque en particulier la commode, signée Jean Henri Riesener. Ce magnifique ouvrage en marqueterie de satiné et amarante, aux bronzes dorés et dessus de marbre blanc veiné, est revenu dans les collections du château de Versailles en 1981. Sa frise d’oves et bronze fait parfaitement écho au bureau plat dont l’écritoire en ébène et bronze doré est marqué du Garde-Meuble de la reine et du Trianon.

La chambre à coucher de Madame Elisabeth

Chambre à coucher de Madame Elisabeth

© THOMAS GARNIER

La première pièce suivant l’appartement du roi est consacrée à l’évocation d'Élisabeth Philippine Marie Hélène, dite Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI, qui y séjournait en l’absence de son frère.

Cette pièce affiche un décor fleuri à travers les tentures en toile de coton imprimé qui reproduisent des motifs de la manufacture de Jouy des années 1780.

Un portrait de Madame Elisabeth, attribué à Elisabeth Vigée-Lebrun, fait son entrée à Trianon sous Louis-Philippe, et est présenté au mur de cette chambre. La cheminée en marbre gris veiné est surmontée d’une pendule pyramide en marbre peint et bronze doré, dont le mouvement est de Louis Bausse, et le cadran de Joseph Coteau.

La chambre à coucher de Madame Royale

Chambre à coucher de Madame Royale

© CHRISTOPHE FOUIN

Cette seconde chambre à coucher, aux boiseries simplement moulurées et à la cheminée de pierre peinte en faux marbre, évoque la chambre de Marie Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, qui logeait à cet étage.

Marie-Antoinette fit aménager cet appartement en 1782 pour sa fille , alors âgée de quatre ans , à proximité de celui de sa tante et de sa gouvernante, la duchesse de Polignac.

Les tentures reproduisent, tout comme la chambre précédente, des toiles imprimées de la Manufacture de Jouy des années 1780. La commode et le secrétaire en acajou et bronzes dorés sont l'œuvre de Jean-Jacques Pafrat, et proviennent du château du Raincy dans lequel ils ont été saisis lors de la Révolution.

Au-dessus de la commode est exposé un buste en biscuit de Sèvres daté vers 1820 et représentant Madame Royale, devenue duchesse d’Angoulême par son mariage avec son cousin germain (fils de Charles X).

Le cabinet de Toilette de l’impératrice Marie Louise

Cabinet de l'Impératrice Marie-Louise

© CHRISTOPHE FOUIN

Une partie de l’attique, probablement celle où logeait Madame Royale, a récemment été aménagée pour évoquer d’autres femmes qui ont marqué l’histoire du Petit Trianon. Marie-Antoinette avait remanié les deux appartements centraux pour en faire une chambre plus grande qui donnerait sur le Jardin français. Cette pièce présente aujourd’hui le mobilier fourni pour l’impératrice Marie-Louise, dont la chambre se trouvait à l’étage inférieur. Le mobilier, de forme gondole, livré par le tapissier du Garde-Meuble impérial, Darrac, était à l’origine couvert par une toile de Jouy “fond vert et médaillon” livrée en 1811. Elle fut remplacée en 1837 par un damas de soie jaune restitué d’après les archives. Sur la cheminée, le buste en biscuit de Sèvres de l’impératrice Marie-Louise est un tirage moderne envoyé par Sèvres à Versailles en 1962 et inspiré du buste réalisé en 1813 par Nicolas Delaistre.

La chambre à coucher de l’impératrice Marie-Louise

Chambre à coucher de l'Impératrice Marie-Louise

© THOMAS GARNIER

La duchesse d’Orléans conservera le mobilier de l’impératrice pour son propre usage tout en faisant remplacer en 1837 le satin bleu ciel par un cannetillé d’un bleu plus soutenu. Elle remplace également le lit d’origine encadré de rideaux par un autre plus sobre.

Au mur, un portrait du roi de Rome, fils de Naopoléon et de Marie-Louise, âgé d’à peine un an. Sur ce portrait, daté de 1812 et signé par François Gérard, l’enfant arbore déjà le cordon rouge de la Légion d’honneur que son père lui conféra dès sa naissance.

Le boudoir de la duchesse d’Orléans

Boudoir de la Duchesse d'Orléans

© JEAN-MARC MANAÏ

Cette pièce évoque le boudoir de la duchesse d’Orléans, Hélène-Louise de Mecklembourg-Schwerin, épouse du fils aîné de Louis-Philippe Ier.

Située à l’angle sud-ouest de l’attique, cette chambre fut dotée de sièges recouverts de lampas vert et blanc commandés en 1810 par Marie-Louise, puis en 1837 d’un bel ensemble mobilier de Louis Edouard Lemarchand composé d’un guéridon, d’un bureau, et d’une table à dessin en palissandre incrusté de houx.

La salle Eugénie

Salle Eugénie

© THOMAS GARNIER

L'impératrice Eugénie dont le buste figure sur la cheminée, a toujours montré un réel attachement à la mémoire de Marie-Antoinette.  C’est elle qui, sous le Second Empire, décide de faire revivre le Petit Trianon en y rassemblant un certain nombre d’objets ayant appartenu à la reine et qu’elle présente au public en 1867. Aujourd’hui, cette pièce de l’attique conserve le souvenir de cet aménagement et présente un ensemble mobilier que l’impératrice avait fait placer dans la chambre de la reine au premier étage.

Focus : Le guéridon d’époque Restauration à plateau basculant, en acajou et marqueterie de satiné, houx, palissandre et sycomore teinté, affiche en son centre les chiffres du roi Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette. Il est entouré par quatre chaises de Jean-Baptiste Demay au chiffre de Marie-Antoinette également placées au Petit Trianon en 1867.

 

Dépliant du domaine de Trianon

Le dépliant d'aide à la visite est gratuit et disponible sur place.

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Parcours de visite

 

Retrouvez également les parcours de visite proposés pour le domaine de Trianon sur l’application officielle du château de Versailles.

 

 

 

 

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Visite guidée

Visite guidée - Le Petit Trianon de Marie-Antoinette

La Reine se voit offrir, en 1774, le Petit Trianon par Louis XVI. Le domaine deviendra son royaume.

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Durée : environ 1h30
Visite guidée - Le Petit Trianon de Marie-Antoinette

La Reine se voit offrir, en 1774, le Petit Trianon par Louis XVI. Le domaine deviendra son royaume. Libérée de l’étiquette, elle y crée un monde à l’image de sa personnalité et de la mode de son temps.

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Pour aller plus loin

En 1781, la reine Marie-Antoinette fait exécuter une série d'albums d'aquarelles qu'elle destine à ses proches, et à son propre usage. Réalisées sous la direction de l'architecte Richard Mique, les aquarelles rassemblent plans, élévations et vues pittoresques du domaine du Petit Trianon.
En 2016, le château de Versailles a acquis cet album, que Marie-Antoinette conservait dans sa propre bibliothèque : Temple de l'Amour, Belvédère, Grotte, Jeu de Bague ou Petit Théâtre, l'album nous permet de découvrir Trianon à la fin du XVIIIe siècle.

Cet album est aujourd'hui classé Trésor national.

 

1783 — Élisabeth Vigée Lebrun

Portrait de Marie-Antoinette
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1777 — Louis-Simon Boizot

Louis XVI, roi de France
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1782 — Charles-Nicolas Buteux

Assiette plate : Service "à perles et barbeaux" de Marie-Antoinette
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1781 — Manufacture de Sèvres

Service "à perles et barbeaux" de Marie-Antoinette
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1812 — Gérard, François

Marie-Louise, impératrice des Français (1791-1847) et le roi de Rome
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1787 — Jacob, Georges Ier

Fauteuil de la Chambre de Marie-Antoinette au Petit Trianon
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1923 — Louis-Simon Caussinus

Marie-Antoinette Drapée
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