Acquisition d'une œuvre de François Boucher

©EPV/ Christophe Fouin

Grâce au mécénat de la Société des Amis de Versailles en partenariat avec la Fondation du patrimoine, cette huile sur toile représentant la fille de la marquise de Pompadour, signée de François Boucher, rejoint les collections du Château.

Le portrait d’Alexandrine Jeanne le Normant d’Étiolles – fille de la marquise de Pompadour – peint en 1749 par François Boucher, rejoint les collections du château de Versailles. Grâce aux donateurs fédérés par la Société des Amis de Versailles, en partenariat avec la Fondation du patrimoine, cette toile viendra enrichir la galerie des proches de Madame de Pompadour, présentée dans ses anciens appartements situés au-dessus du Grand Appartement du Roi.

Portrait d’Alexandrine Jeanne Le Normant d’Étiolles, François Boucher ( 1703-1770)

©EPV/ Christophe Fouin


Enfant chérie au destin tragique

Née de l’union entre Jeanne-Antoinette Poisson et Charles Guillaume Le Normant, Alexandrine Jeanne Le Normant d’Étiolles (1744-1754) demeure au côté de sa mère à la Cour de Versailles lorsque celle-ci devient officiellement la favorite de Louis XV en 1745. Quatre ans plus tard, la fillette est placée au couvent des dames de l’Assomption, rue Saint-Honoré à Paris. Néanmoins, Madame de Pompadour qui y est très attachée et nourrit pour elle de grandes ambitions, la fait venir régulièrement au Château. Avant même d’avoir atteint l’âge de dix ans, Alexandrine succombe à une péritonite en juin 1754. Un traumatisme dont la maîtresse du roi ne se remettra jamais.

Portrait rare

Cette œuvre est l’une des seules représentations d’Alexandrine Jeanne Le Normant d’Étiolles. François Boucher exécute d’abord le portrait de l’enfant au pastel, avant d’en faire cette réplique à l’huile. Signée et datée sur la cage f. Boucher 1749, la toile acquise pour le château de Versailles présente des traits caractéristiques du peintre préféré de Madame de Pompadour, tels que la touche libre décrivant le tissu bleu de la robe, la rose et le brin de muguet.
Avant son accrochage définitif au sein des appartements occupés par la marquise –  restaurés et remeublés en 2002 selon la décoration d’origine  – le tableau est présenté dans les appartements des filles de Louis XV, accessibles en visite libre.

A lire également, l'article des Carnets de Versailles, Le souffle d'une fillette.