Patrice Bonnet

Patrice Bonnet 1879-1964

© Collection personnelle

Architecte en chef du château de Versailles 1879-1964

Nommé Architecte en chef en 1925, Patrice Bonnet doit mettre en oeuvre la protection du domaine de Versailles dès 1939, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.

Nom complet
Patrice Bertrand Bonnet

Profession
Architecte en chef du château et du domaine de Versailles

Dates
De 1925 à 1940
Versailles durant la Seconde Guerre mondiale

Prédécesseur
Benjamin Chaussemiche

Successeur
Marc Saltet

Architecte français, Patrice Bonnet reçoit le Prix de Rome en architecture en 1906.

En 1925, il est nommé Architecte en chef du domaine de Versailles, et succède ainsi à Benjamin Chaussemiche, qui avait œuvré à la protection du domaine de Versailles pendant la Première Guerre mondiale. Au cours des années 1920, et grâce au mécénat Rockefeller, il assure d’importantes campagnes de restauration durant l’entre-deux-guerres.

Dès 1938, Patrice Bonnet doit à son tour envisager la protection du domaine de Versailles en prévision d'une nouvelle guerre, dans le cadre de la "défense passive" des musées nationaux.

Portrait de Patrice Bonnet

© Collection particulière, DR

Seconde Guerre mondiale

Dès le début des années 1930, et tandis que se profile une nouvelle guerre à échelle européenne, Patrice Bonnet dirige les mesures de défense passive pour le service d’architecture, en vue de la préservation du château et de son domaine en cas de nouveau conflit, aux côtés du conservateur en chef Gaston Brière (1932-1938) puis Pierre Ladoué (1938-1941) et son adjoint, Charles Mauricheau-Beaupré. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Patrice Bonnet est alors chargé de la protection du parc, des décors du château et du personnel.

L’ampleur des travaux accomplis au début du conflit lui est vivement critiquée. En opposition avec plusieurs personnalités du régime de Vichy, Patrice Bonnet est contraint de quitter ses fonctions le 27 septembre 1940, et son administration l’affecte à compter de cette date à l’Ecole nationale des Beaux-Arts à Paris. Il entame aussitôt un recours pour préjudice de carrière. Si sa demande est rejetée plusieurs fois, l’architecte est finalement réhabilité en 1947, après une longue bataille juridique.