Versailles Sauvage
Jérémie Villet

© EPV / Thomas Garnier

Ce printemps, le château de Versailles a invité le photographe animalier Jérémie Villet à mettre en image la faune de Versailles. Habitué aux paysages enneigés où il immortalise la faune sur fond blanc neige, le photographe, primé par National Geographic en 2019, part sur les traces des animaux du château de Versailles. Une diffusion en exclusivité sur Instagram permettra de découvrir son travail du 5 au 25 juin 2022.

le projet

Le château de Versailles possède un patrimoine naturel insoupçonnable et méconnu. Les jardins, le parc et l'architecture du palais offrent un havre de paix pour les animaux et favorisent la biodiversité au sein du domaine. Les animaux sont partout autour de nous - il suffit de s’arrêter et de les regarder pour les voir évoluer en tous lieux. Quand l'hirondelle prend ses quartiers dans les aspérités de la façade du château, un couple de cygne trône en maître sur le Grand Canal et une bergeronnette des champs trouve refuge dans la cavité du bosquet des bains d’Apollon. Au petit matin ou à la tombée du jour, les animaux les plus secrets montrent le bout de leur nez et se dévoilent. Alors les renards, les chevreuils et les faisans règnent sur le Grand Parc et les hérons, les écureuils et les libellules sur le Hameau de la Reine.

L’œil aguerri de Jérémie Villet vous propose de découvrir Versailles autrement, un Versailles sauvage ! Cette campagne est une façon de sensibiliser le grand public à l'écosystème riche et fragile que représente le domaine de Versailles.

Des photos, des vidéos et un podcast seront partagés sur nos plateformes pour vous permettre de rentrer dans les coulisses de cette aventure ! Suivez les publications sur le compte Instagram du château de Versailles.

Découvrir le Instagram

Biographie

© Thomas Garnier

Jérémie Villet est photographe animalier depuis plus de 10 ans, il grandit dans une ferme yvelinoise où, avec ses frères, il découvre la vie sauvage près de chez lui. Dès son plus jeune âge, il cherche à immortaliser ces instants suspendus au contact de la nature pour les partager. Il arrête ses études et  se lance avec passion dans la photographie animalière. Ces longues expéditions en solitaire dans le froid du bout du monde le mènent vers les paysages enneigés où il utilise la neige comme un peintre utilise du papier blanc pour révéler la pureté de la nature. La neige efface le superflu, balaie l’excès et fait ressortir l’essentiel. Les photographies de Jérémie Villet ont reçu de nombreux prix, dont le Wildlife Photographer of the Year et le European Photographer of the Year et il publie son premier livre en 2019, Première Neige. A Versailles, Jérémie Villet revient sur ses premières amours, la vie sauvage de son enfance.

Vidéo

PODCAST

Photos

Les Hirondelles de fenêtre

Les hirondelles que l’on trouve au Château de Versailles sont surtout des hirondelles de fenêtre, elles tiennent leur nom de leurs habitudes de nidification au-dessus des fenêtres ou sur d’autres constructions artificielles. Elles ne sont pas très grandes mais complètement taillées pour voler. Elles sont blanches sur le dessous et bleu ardoisé sur le dessus. Les nids sont faits de terre, qu’elles récupèrent les soirs d’orage dans la cour du Château. 

Sur cette photo les hirondelles tournoient autour des sculptures de Saint Jean et Saint Marc sur les hauteurs de la Chapelle Royale. Les apôtres immobiles semblent profiter de ce ballet aérien plein de vivacité.

© Jérémie Villet


Le pigeon biset au soleil couchant

Dans la lumière du soleil couchant, un pigeon biset s'envole au dessus du Grand Trianon. 

La composition de Jérémie Villet évoque la liberté, la paix, le rêve ! Le contre jour met en scène l'élégance de ce pigeon des villes que l'on ne regarde plus, car on le voit partout. Pourtant ici, il donne vie au lieu, il l'anime et l'incarne. De nombreux pigeons biset nichent sur les toits du Grand Trianon, au printemps ils s'y font la cour et paradent le long des façades de marbre. 

© Jérémie Villet


Le renard

Le renard est le mammifère qui prend la place des hommes quand les visiteurs s’en vont, c’est lui qui marche dans les allées, qui s’arrête sur les terrasses et qui visite l’intérieur des bosquets. Malin comme un renard, il organise ses horaires en dehors des nôtres. En France, ils sont très chassés et donc difficiles à voir. Le soir venu, le renard apparaît, disparaît et réapparait dans les allées. Sur cette photo, Jérémie Villet a suivi un renard dans la nuit : « Il m’avait vu et accepté, il marchait, il s’arrêtait, son ombre est apparue dans la lumière de la statue ». La nuit, le renard habite le parc. Sans qu’on le soupçonne, des animaux passent tout autour du château. Cette photo parle de cela, de ce mystère, des fantômes du château.

© Jérémie Villet


Le faisan

Le faisan est une espèce qui a été importée en France mais qui provient d’Asie. Il vit en Europe à l’état sauvage depuis plusieurs siècles.

Malgré les couleurs vives de son plumage, il se camoufle très bien et se plaque au sol pour disparaître et se cacher. La nuit venue, il dort en haut des arbres pour se mettre à l’abri des prédateurs. Au printemps, le mâle parade et pousse un cri singulier à intervalle régulier pour marquer son territoire. La poule faisane se distingue par un plumage plus discret, mordoré, crème et marron. Lors de la ponte et de la couvaison, elle reste cachée, à l’abri des regards et du danger.

© Jérémie Villet


Les cygnes 

Sous le règne de Louis XIV de nombreux cygnes sont importés d’Asie pour "décorer" les bassins et ravir courtisans. Le cygne est un symbole de l’amour dans tous les arts de l’époque, car l’animal est monogame et reste en couple toute sa vie avec le même individu. Quand les deux adultes se font la cour, la courbe de leurs cous forme un cœur.

Les cygnes sont des animaux très territoriaux. Ils peuvent vivre à deux dans un immense endroit sur lequel ils règnent sans partage. Dans le parc de Versailles, le Grand Canal est contrôlé par nos deux cygnes, ils ont l’air de propriétaires princiers. Ils poursuivent les oies bernaches qui s’aventurent sur leur domaine et protègent leurs petits.

Sur cette image, Jérémie Villet immortalise la petite famille au complet paradant fièrement sur le Grand Canal. En effet, à la fin du mois d’avril, trois petites boules de plumes sont venus rejoindre notre couple royal ! Au printemps le parc est les jardins de Versailles sont un havre de paix pour les naissances de nombreuses espèces.

© Jérémie Villet


Le canard mandarin

Le canard mandarin vient d’extrême Orient, à l’est de l’Asie et de la Sibérie. C’est une espèce rare en France, on en voit parfois dans les fermes, ils sont adoptés comme des canards d’ornement. Certains s‘échappent et vivent maintenant à l’état sauvage.
Un couple de canard mandarin vient régulièrement dans le parc de Versailles. Sur cette photo prise au bassin du Trèfle, Jérémie Villet immortalise l’envol de cette animal exotique.
« La végétation au premier plan donne une texture particulière à l’image, cette photo ressemble à une peinture ou une tapisserie comme on pouvait les représenter à l’époque ». 

© Jérémie Villet


La libellule

Près d’un bassin, la lumière de la rosée se reflète dans ses ailes comme au travers d’un vitrail. Avec ses couleurs délicates, les dessins graphiques sur son corps et ses mouvements aux allures de ballets au-dessus des eaux, la libellule incarne l’émerveillement. Sur cette photographie, Jérémie Villet la capture en plein vol, comme il souhaitait la représenter, comme nous la connaissons.
Il est pourtant difficile de photographier la libellule, « ses mouvements vifs rendent la mise au point hasardeuse ». Mais lorsqu’on l’observe attentivement, on identifie des points vers lesquels elle revient minutieusement. Immobile le temps d’une seconde, dans le parc ou près du Ru de Gally, elle interpelle notre âme d’enfant.

© Jérémie Villet


Le hirondelles préparent leur nid

Les hirondelles de fenêtre font leurs nids avec la boue qu’elles récupèrent les soirs d’orage sur les parterres du Château.

© Jérémie Villet


Le renarde

Elle arpente le Grand Parc avec frénésie à la recherche de ses proies. Dans les hautes herbes, elle bondit sans ménager ses efforts. Sur cette photo, la renarde se dévoile à nos yeux dans la perspective de l’allée de Saint-Cyr. Son regard tendre et son petit brin d’herbe sur la truffe témoigne de son apparente candeur. La présence du photographe Jérémie Villet a su capter son attention, un face à face fugace, une belle rencontre !

© Jérémie Villet


Les cygnons

Connaissez-vous l’histoire du vilain petit canard, qui était en fait un bébé cygne ?
Le bébé cygne est un petit animal duveteux grisâtre contrairement au petit caneton qui est jaune. Durant ces premiers jours la beauté et la mignonnerie de ce petit être fait l’unanimité.
Il se métamorphose au fur et à mesure de la mue de ses plumes en cet immense oiseau au plumage blanc neige. 

© Jérémie Villet


La Corneille

Dans l’imaginaire collectif, les corneilles ne bénéficient pas des meilleurs sentiments. Elles sont noires, elles évoquent la mort, la peur et le mal. Elles doivent leur mauvaise réputation au fait qu’elles se nourrissent de charognes (cadavre en putréfaction), pourtant cet oiseau est sans doute l’animal le plus intelligent que l’on peut croiser au château de Versailles.
 
Elles sont très territoriales et très respectées, les autres oiseaux quittent le parterre à leur arrivée. Elles voient 8 fois mieux que nous, c’est un oiseau qui observe, qui vous regarde dans les yeux, qui analyse son environnement et qui pour ce faire développe un goût prononcé pour les perchoirs. C’est un nettoyeur de la nature, un allier dont la silhouette est ici magnifiée par la photographie de Jérémie Villet dans la lumière du couchant.

© Jérémie Villet


Le moineau

Les moineaux rappellent à Jérémie Villet son enfance passée dans la ferme yvelinoise de ses parents. Le jeune photographe se rappelle qu’il en voyait beaucoup à l’époque car les moineaux sont granivores (ils se nourrissent de graines). Aujourd’hui, il est devenu plus rare d’apercevoir le petit oiseau dans les villes quittées par l’activité agricole. A Versailles, ils mangent la nourriture des visiteurs, les petites miettes. On les retrouve autour de la façade du château et à proximité des lieux de restauration.
 
C’est un animal très attachant qui n’hésite pas à venir près de nous, il est très agité, très remuant, mais très tendre. Sur cette photo, le moineau est posé sur une sculpture en bronze et le personnage, Silène, regarde le volatile avec la même tendresse qu’il adresse à l’enfant Bacchus.

© Jérémie Villet


La Bergeronnette des ruisseaux

Dans la grotte du bosquet des bains d'Apollon, niche un surprenant oiseau jaune, une bergeronnette des ruisseaux, qui a trouvé refuge dans ce lieu qui reproduit parfaitement son écosystème naturel. 

© Jérémie Villet


Les sternes pierregarin

Les sternes pierregarin vivent habituellement sur les fleuves ou au bord de la mer. C’est surprenant d’en voir à Versailles, mais elles ont trouvé dans le Grand canal un terrain de pêche unique qui correspond à leur écosystème habituel.

Le soir de cette photo, un couple de sternes chassait dans la lumière du soleil couchant. La femelle s’est posée sur la tête du char d’Apollon, le mâle est venu parader autour d’elle, ouvrant grand ses ailes et lui apportant des offrandes de poissons. Cette parade amoureuse est un gage de sa bonne forme physique et de sa capacité à nourrir sa future progéniture.

© Jérémie Villet


Le chardonneret

Ce petit oiseau s’appelle le chardonneret. Élégant, il porte bien son nom, car son plumage très raffiné compte de nombreuses couleurs : le rouge, le jaune, le brun, le noir et le blanc. Dans les jardins de Versailles, ce plumage multicolore le camoufle parfaitement car il passe son temps dans les parterres de fleurs à la recherche de graines. On le repère grâce à son chant mélodieux et son vol chaloupé. Dans les airs, sa trajectoire monte et descend au rythme de ses sifflements flutés.

© Jérémie Villet


Les pigeons ramiers

Les pigeons ramiers vivaient à la campagne, mais ils se sont bien installés en Île de France et dans le parc de Versailles. En hiver, des milliers de ramiers nichent dans les grands arbres du domaine. C’est un oiseau commun mais très élégant, et « s’il était plus rare, nous l’estimerions beaucoup plus et nous pourrions faire des voyages lointains dans le seul but de l’apercevoir » affirme le photographe animalier Jérémie Villet. Il est de couleur rose poudre avec des teintes bleues, des zones de brillance, une tache blanche sur le cou et il se déplace avec un air fier et précieux. Le soir venu, une centaine de ces pigeons costumés investissent la cour royale désertée par les visiteurs, pour une soirée privée où, comme vous pouvez le constater sur cette image, on ne manque pas de se faire la cour à Versailles.

© Jérémie Villet


Le chevreuil

Le chevreuil est le plus grand mammifère du parc, pourtant c’est le plus discret. C’est une ombre, un bruissement dans la forêt, un mystérieux fantôme, une légende. Cet animal invisible fascine par son absence. Un employé du château nous confiait « Cela fait 10 ans que je travaille ici et je n’en ai jamais vu ». Certains disent qu’ils l’ont vu, d’autres que ce n’est pas possible. Il y en aurait deux, trois, ou aucun, ils ont été aperçus à l’étoile Royale tôt le matin, ou tard le soir dans l’allée de la ceinture. Jérémie Villet raconte : « À 5h30 du matin dans la lueur de la nuit, j’ai vu la silhouette du brocard qui traversait la perspective et je l’ai revu un matin passer furtivement dans la brume sans réussir à faire une photo avec le château en arrière-plan. Cette quête ratée m’a habité, je n’arrêtais pas d’y penser, je suis resté des heures dans mon affût en l’espérant sans le voir. Le dernier matin de ma mission à Versailles, le 1er juin, il n’est pas passé dans la brume mais sur le chemin du retour, comme une apparition, j’ai vu ses deux bois dépasser du champ d’orge. »

© Jérémie Villet


L'hirondelle

Jérémie Villet immortalise le bain d’une hirondelle. 

© Jérémie Villet


Le canard colvert

Le canard colvert est certainement le plus connu et le plus répandu de tous les canards. Pendant la période nuptiale les mâles arborent une tête verte aux plumes brillantes et aux reflets bleus (d’où son nom). De nombreux canards colvert ont élu domicile sur le domaine de Versailles.

© Jérémie Villet


La sterne pierregarin

© Jérémie Villet


Le lièvre d'Europe

En vous baladant tôt le matin ou en soirée, vous aurez peut être la chance d’apercevoir un lièvre d’Europe. Ce grand timide est difficile à observer, mais au printemps son comportement nuptial le rend plus audacieux et il se montre parfois au grand jour. Cette photo a été prise par Jérémie Villet au lever du jour sur la pelouse de l’étoile royale.

© Jérémie Villet


Le chardonneret

© Jérémie Villet


Vie du domaine

Le ru de Gally

Prenant sa source dans le Grand Canal, le ru de Gally traverse une partie du Parc et dévoile les richesses de la biodiversité du Domaine de Versailles.