Près de 300 œuvres permettent de mettre en lumière une période allant du XVIe au XXe siècle, de l’aube des Temps Modernes où s’opère un profond bouleversement de la place et des usages du cheval dans la société civile et militaire, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale marquant la fin de la civilisation hippomobile et la relégation du cheval au domaine des loisirs.
L’exposition sera déployée sur un parcours traversant plusieurs espaces emblématiques du château : les salles d’Afrique, le salon d’Hercule, la galerie des Glaces, les salons de la Guerre et de la Paix, les appartements de Madame de Maintenon et ceux de la Dauphine. Elle s’articulera en treize sections.
PArcours de l'exposition
Des chevaux & des rois
En ouverture de l’exposition, les visiteurs découvriront une galerie des chevaux favoris de princes, souverains et empereurs européens, comme l’exceptionnelle collection de portraits de chevaux de Charles XI de Suède, ou des portraits plus intimistes comme ceux des chevaux arabes de la reine Victoria.
Écuries royales : des palais pour des chevaux
La beauté et l’ampleur des grandes écuries aristocratiques et royales bâties aux XVIIe et XVIIIe siècles – Maisons, Versailles ou Chantilly – seront mises en lumière dans cette section. Ces lieux manifestent à eux-seuls la place accordée au cheval dans la représentation du pouvoir sous l’Ancien Régime.
De l’art de l’équitation
Les écuries royales de Versailles sont également un lieu d’enseignement et de transmission des savoirs et des gestes. C’est au manège royal de Versailles que l’art de l’équitation de tradition française atteint son point de perfection.
Le cheval, roi de guerre
L’un des aspects les plus émouvants du compagnonnage qui lie l’homme au cheval est leur aventure commune dans la guerre et souvent dans la mort. L’exposition explorera le motif du choc de cavalerie à partir de l’archétype de Léonard de Vinci, où chevaux et cavaliers forment une masse furieuse et spectaculaire.
La mort du cheval
L’exposition donnera à voir l’autre hécatombe de la guerre moderne, celle des chevaux. Les nombreux cadavres jonchant les premiers plans des tableaux permettent aux artistes de mettre en avant la violence de l’affrontement et soncoût.
Cheval de fête : le spectaculaire équestre
Les fêtes équestres tiennent une place de premier plan dans la vie des cours européennes. L’exposition présentera quelques rares témoignages de ces arts éphémères de la fête : lances d’apparat, écus et carquois de fantaisie, études de caparçons, grandes gouaches des carrousels suédois, dessins et manuscrits enluminés.
Le cheval & le luxe : trésors des Écuries
Dans le prolongement des arts de la fête, l’exposition présentera une réunion d’ornements pour chevaux d’un luxe prodigieux, façonnés comme des objets d’art.
Armures d’apparat
Le parcours se poursuivra avec une traversée des grands appartements qui réservera d’autres chocs visuels aux visiteurs, à commencer par un ensemble d’armures équestres de parade complètes qui accueillera le visiteur dans le salon d’Hercule.
Chefs-d’œuvre d’orfèvrerie
Comme un point d’orgue à ces évocations presque irréelles, le salon de la Paix regroupera quelques objets d’orfèvrerie aussi précieux que poétiques.
Le cheval & la science
L’exposition dévoilera également les relations entre art et sciences dans l’étude anatomique du cheval. Les premiers dessins d’Andrea del Verrochio et de Léonard de Vinci, qui font figures d’icônes, seront notamment réunis pour la première fois dans cette expositon grâce à la collaboration du Metropolitan Museum de New York et des collections royales anglaises.
Le cheval comme modèle
Le cheval est, à toutes les époques, un sujet privilégié et une source d’inspiration pour les artistes. L’exposition présentera de nombreux chefs-d’œuvre du genre : Cheval pie de Paulus Potter (J. Paul Getty Museum), les spectaculaires portraits d’Eugène Delacroix ou de Théodore Géricault.
Le cheval & la Légende
L’exposition mettra en lumière l’imaginaire débridé autour du corps du cheval dans l’art de la fin du XIXe siècle. Les chevauchées terribles de la mythologie nordique répondront ainsi aux grands tableaux extravagants d’Ulpiano Checa.
D’une civilisation à l’autre
La fin de l’exposition évoquera celle de la civilisation équestre. Quelques dizaines d’années ont suffi pour bouleverser un mode millénaire d’existence : l’avènement des industries ferroviaire et automobile arrache le monde au rythme du pas des chevaux.