Le 4 décembre 2025 • Communiqué de presse

Les collections du château de Versailles au musée des Beaux-Arts d’Agen

Exposition à Agen du 5 décembre 2025 au 8 mars 2026

Une dizaine d’œuvres du château de Versailles sera présentée dans l’exposition Lumières françaises. De la cour de Versailles à Agen, du 5 décembre 2025 au 8 mars 2026 au musée des Beaux-Arts d’Agen (église des Jacobins). Au-delà de ces prêts, le château de Versailles et son Centre de recherche sont partenaires de la manifestation, et participent à son commissariat scientifique.

L'exposition

La nouvelle exposition du musée des Beaux-Arts d’Agen invite le public à découvrir le faste du siècle des Lumières (1715-1789) en Agenais. En effet la région et sa capitale ont connu au XVIIIe siècle une période de prospérité économique et culturelle notamment liée à l’exil sur ses terres du duc d’Aiguillon, ministre des Affaires étrangères du roi Louis XV et ami de madame de Pompadour et de madame Du Barry.

L’exposition abordera plusieurs grandes thématiques :
- Le pouvoir au XVIIIe siècle : politique, religieux et économique et l’influence de la présence du duc d’Aiguillon en Agenais.
- L’introduction de l’art de vivre de la cour de Versailles à Aiguillon.
- Le développement du mécénat artistique au XVIIIe siècle à travers les figures de madame Du Barry et du duc d’Aiguillon : un renouvellement architectural et urbanistique.
- Les constructions du XVIIIe siècle et leur rôle dans l’identité du bâti de l’Agenais.
- Les idées des Lumières et l’influence des élites d’Agen (le rôle de Montesquieu et la création de la Société académique d’Agen en 1776).

Environ 270 œuvres provenant des collections nationales et du musée d’Agen (où est conservée la collection de peintures du duc d’Aiguillon) seront réunies dans l’église des Jacobins, au sein d’une scénographie qui permettra de plonger les visiteurs dans la vie à la cour et dans le siècle des Lumières. Un parcours pour les familles et un riche programme d’animations seront également proposés au public.

L’exposition Lumières françaises. De la cour de Versailles à Agen est soutenue par le Ministère de la Culture.

Versailles et les ducs d’Aiguillon

Représentants de la haute aristocratie, liés à Richelieu et à Mazarin, les membres de la famille Vignerot du Plessis-Richelieu, duchesses et ducs d’Aiguillon, ont été aux XVIIe et XVIIIe siècles très proches du pouvoir.
Leurs liens avec Versailles sont particulièrement manifestes à partir du règne de Louis XV. En effet, Emmanuel-Armand, duc d’Aiguillon (1720-1788), y réside en sa qualité de secrétaire d’État des Affaires étrangères, puis également de la Guerre, entre 1771 et 1774. Avec l’avènement de Louis XVI, le duc d’Aiguillon est contraint à l’exil sur ses terres en 1775, en raison de sa proximité avec madame Du Barry, et de ses conflits avec la reine Marie-Antoinette.
Son fils Armand-Désiré (1761-1800) succèdera à son père à la tête de la compagnie des Chevau-légers de la garde du roi avant d’embrasser les idées de la Révolution.

De par les collections royales ou celles transférées au XIXe siècle par Louis-Philippe, le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon conserve de nombreuses œuvres qui peuvent évoquer les différents seigneurs d’Aiguillon. Une dizaine d’œuvres sera présentée à l’église des Jacobins pour l’exposition. Ce prêt exceptionnel s’inscrit dans la volonté du château de Versailles de faire rayonner ses collections, et d’en donner l’accès au plus grand nombre.

Chef-d'œuvre ayant appartenu à la première duchesse d’Aiguillon, le buste antique d’Alexandre le Grand intègre sous Louis XV les collections royales et orne le cabinet du Conseil à Versailles. Il est ensuite envoyé au musée du Louvre durant la Révolution et déposé à Versailles au XXe siècle.

Plusieurs portraits peints et sculptés représentent des personnages historiques particulièrement liés à Emmanuel-Armand, duc d’Aiguillon lorsqu’il séjournait à la Cour. C’est le cas, par exemple, du buste de Louis XV, sculpté par Étienne Gois en 1770, soit à l’apogée de la carrière d’Emmanuel-Armand qui profite de la disgrâce du duc de Choiseul, principal ministre de Louis XV, peint par Louis Michel Van Loo.

Au-delà du contexte politique, c’est aussi la vie plus personnelle du duc d’Aiguillon qui sera évoquée par le portrait de madame Du Barry, peint par François-Hubert Drouais. Favorite de Louis XV, elle fut aussi l’amie fidèle du duc, chez qui elle trouva refuge à Rueil après la mort du souverain.

Commissariat de l’exposition

Commissaire général : Adrien Enfedaque, conservateur du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts d’Agen
Commissariat scientifique :
- Lionel Arsac, conservateur du patrimoine au château de Versailles
- Delphine Desbourdes, chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles
- Stéphane Capot, directeur des Archives départementales de Lot-et-Garonne et Isabelle Brunet, directrice adjointe.

le musée des Beaux-Arts d’Agen

Fondé en 1876, le musée des Beaux-Arts d’Agen, situé au cœur de la ville historique, est logé dans quatre hôtels particuliers construits entre le XVe et le XVIIIe siècles. Il est l’un des musées les plus riches du Sud-Ouest. Ses collections offrent un large panorama de l’histoire de l’art, de la préhistoire au XXIe siècle.

Le musée est particulièrement réputé pour son département des beaux-arts et d’arts décoratifs, avec notamment un riche ensemble d’oeuvres espagnoles des XVIIIe et XIXe siècles, dont cinq exceptionnels tableaux de Goya et de son atelier.

Parmi les collections les plus remarquables, il faut citer des natures mortes flamandes et hollandaises, des peintures des XVIe siècle français et italien, la collection de peintures des ducs d’Aiguillon (Greuze, Oudry, Drouais, Nattier...). Le XIXe siècle français est représenté par les grands maîtres de la peinture (Courbet, Millet), les paysagistes de l’école de Barbizon et les peintres impressionnistes (Boudin, Sisley, Lebourg). Une salle est aussi dédiée aux arts graphiques et photographiques, mettant en lumière le travail de Louis Ducos du Hauron, inventeur agenais de la photographie en couleur. Enfin, le XXe siècle est représenté par trois fonds remarquables : peintures de Roger Bissière, sculptures et gravures de Claude et François-Xavier Lalanne et céramiques et dessins de Pierre Lèbe. Depuis 2018, un partenariat avec le CNAP (Centre national des arts plastiques) permet au musée de mêler les oeuvres à la création contemporaine.

Le musée des Beaux-Arts d’Agen s’apprête à connaître un chantier de rénovation et de modernisation sans précédent. Il fermera ses portes en 2026 pour au moins trois années de travaux. Pendant cette période de fermeture, le public aura néanmoins accès à une sélection de chefs-d’œuvre qui seront présentés à l’église des Jacobins après l’exposition Lumières françaises, selon un système de rotation, à partir de l’été 2026.

 

Contacts presse

CHATEAU DE VERSAILLES
Hélène Dalifard, Violaine Solari, Barnabé Chalmin Doré de Nion,
Rosalie Mouzard

+33 (0)1 30 83 75 21

MUSEE DES BEAUX-ARTS D'AGEN
Adeline Suzanne, Agence Act. 2 communication

+33 (0)6 59 92 55 51

Communiqué de presse

Communiqué de presse

pdf

1.83 Mo

Visuels

Affiche de l'exposition

© Musée des Beaux-Arts d'Agen

Télécharger ce visuel
< >
Contact presse
+33 (0)1 30 83 75 21
Si vous n’êtes pas journaliste, pour tous renseignements, merci de contacter le 01 30 83 78 00.