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La préservation des sculptures

Les jardins de Versailles et de Trianon émerveillent par leur gigantisme, interpellent par leur symétrie, étonnent par leurs bosquets, ornés de sculptures qui, au fil du temps, se sont abimées. Les techniques de conservation et de restauration, qui ont tâtonné à leurs débuts, sont aujourd'hui les étapes nécessaires à la pérennité de ces œuvres. 

"Qui regarde et admire un parc crée par André Le Nôtre est frappé par le rôle majeur qu'y joue la sculpture. La blancheur immaculée du marbre d’Italie se détache sur les frondaisons vertes, le bronze joue avec l'architecture, le plomb se reflète sur l'eau et, quand il est doré, il éclate en fanfare dans la grandeur du paysage. La sculpture semble faire corps avec l'architecture du jardin, telle une symphonie conçue dès l'origine comme un ensemble homogène et cohérent, sorti tout droit du cerveau et de la main d'un dessinateur de génie. Pourtant, c'est le fruit de tâtonnements, de projets longs à engager, parfois avortés. Et surtout le résultat de collaborations multiples, dont on peut savoir si elles ont été harmonieuses ou contrastées. Car la mise en œuvre n'a pas été simple. Empêtré dans l'absence de sources documentaires et des discours contradictoires, l'historien pose, sans le résoudre, des questions sur les responsabilités croisées des acteurs de la création des jardins : le donneur d'ordre, l'administrateur, l'architecte, le peintre, le sculpteur, le fontainier et le "jardinier", même si ce dernier titre donné à Le Nôtre ne reflète qu'une manière bonhomme de le nommer, lui qui était peintre, paysagiste et contrôleur des Bâtiments du roi."

BRESC-BAUTIER Geneviève, Les sculptures dans les jardins de Le Nôtre, André Le Nôtre en perspectives, Editions Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles / Hazan, 2013

© Thomas Garnier

Pour la plupart, les sculptures en marbre des jardins de Versailles sont restées exposées aux intempéries depuis leur création. Les techniques de conservation n'ont cessé d'évoluer pour lutter principalement contre l'érosion. En 2001, un constat d'état a été effectué sur chaque sculpture, ce qui a permis d’engager une première campagne d’intervention en 2005. Depuis lors, près de cent-cinquante œuvres ont été restaurées, dont plus de cent mises à l’abri et remplacées dans les jardins par leur réplique. Cest interventions coninuent encore aujourd'hui.

Fiche thématique

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2.05 Mo

© Didier Saulnier