Jean Nocret, le peintre de Monsieur, frère du roi

La restauration au château de Versailles de l'emblématique toile La Famille royale dans l'Olympe fut l'occasion de se pencher sur la carrière et l'œuvre de son auteur, un peintre méconnu du Grand Siècle : Jean Nocret. Grâce à de vastes recherches dans les archives et dans des collections tant publiques que privées, cet ouvrage, coédité par le château de Versailles et In Fine, lève enfin le voile sur un artiste tombé dans l'anonymat et qui pourtant incarna en son temps une certaine idée de la peinture à la cour de France sous le règne de Louis XIV.

Jean Nocret, les couleurs du Grand Siècle

Exubérant portrait de Louis XIV accompagné des siens, La Famille royale dans l'Olympe, de Jean Nocret, compte parmi les tableaux les plus admirés du château de Versailles. Cette composition brillante, aux couleurs chatoyantes, incarne à elle seule l'art de la cour de France au XVIIe siècle, mais son aura n'aura pas empêché son auteur de tomber dans l'anonymat. Pourtant, Nocret a été le peintre attitré du duc d'Orléans qu'il a fréquemment représenté, tout comme sa famille. Il a également décoré le château de Saint-Cloud où il a peint cinq pièces de l'appartement de Madame, épouse de Philippe d'Orléans. Ce livre, le premier ouvrage consacré à Jean Nocret depuis 1886, est issu d'une véritable enquête dans les archives et les collections publiques et privées. Il redonne corps à un peintre inattendu et singulier, passé par la Lorraine, Rome, Lisbonne et Paris. Souvent spectaculaires, ses œuvres font aussi revivre un mécénat oublié, celui de Philippe d'Orléans dit « Monsieur », le frère unique du Roi-Soleil.

En librairie le 5 juin - 19,5 x 25 cm, 176 pages, 29 €

La restauration de l'ŒUVRE « La Famille royale dans l'Olympe »

Initialement commandée par Philippe d'Orléans pour le château de Saint-Cloud, La Famille royale dans l'Olympe est aujourd'hui l'une des œuvres les plus emblématiques des collections de peintures du XVII^e siècle du château de Versailles. Ce tableau aux dimensions imposantes - environ 12 m² - est par ailleurs le plus grand portrait français de cette époque nous étant parvenu. Vieux de 350 ans, le tableau n'avait pas été décroché des boiseries de l'antichambre de L'Œil-de-Bœuf depuis 1984. Entre septembre 2022 et janvier 2024, une équipe de dix restaurateurs a mené une opération délicate visant la restauration de la couche picturale, du support toile et le remplacement du lourd châssis en bois qui menaçait la toile. L'œuvre retrouvera sa place dans les boiseries de l'antichambre de l'Œil-de-Bœuf à l'issue de la restauration de cette dernière, à l'été 2024.