John Giorno

Bosquet des Bains d’Apollon

We gave a party for the Gods and the Gods all came

Let it come Let it go

Le bosquet des Bains d’Apollon est un lieu romantique où, en plein cœur des jardins, un énorme rocher surplombe une prairie et des allées sinnueuses. Cet hiver, John Giorno grave sur des rochers des fragments de poème, courts et percutants, comme déposés au hasard.

Présentation de l'œuvre par un commissaire de l'exposition

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We gave a party for the Gods and the Gods all came

© EPV / Thomas Garnier

Bosquet des Bains d’Apollon

L'actuel bosquet des Bains d'Apollon a été aménagé sous Louis XVI dans le nouveau goût du jardin anglais, d'après le projet du peintre Hubert Robert. Placée au centre du bosquet et orientée à l'ouest, une grotte artificielle et mystérieuse s'ouvre au flanc d'une montagne surmontée de sapins. La colonnade visible à l'entrée de la grotte est encadrée de cascade.

Comment se rendre à ce bosquet ?

À propos de l'œuvre

La poésie visuelle de John Giorno, son attitude philosophique inspirée du bouddhisme tibétain et tendue par la culture pop, sa vie qui fait l’éloge de liberté sensuelle ne pouvaient qu’être subjuguées par la grâce du jeune dieu Apollon abandonné aux mains diligentes des filles de Thétis. Ses poèmes sont ici gravés sur des roches et semblent appartenir à la grotte conçue par Hubert Robert. Quelques mots pour dire la liberté souveraine, si clairs et pourtant suffisamment polysémiques pour permettre à l’imaginaire de prendre son essor. Est-ce Apollon qui revient de sa course avec « ses chevaux pantelants du chemin qu’ils ont fait » ? Comment traduire ces mots gravés, volés comme le style de leur gravure l’indique à la typographie typiquement new-yorkaise et Pop ? Au visiteur de choisir les pensées que lui inspireront le repos d’Apollon.

À propos de l'artiste

Né en 1936 à New York, John Giorno vit et travaille à New York, Etats-Unis.

Personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol, John Giorno s’inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la ligné de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et œuvre pour rendre la poésie ouverte à tous. Dès le début des années 1960, John Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. Il crée ainsi Dial-A-Poem (1968), un service téléphonique qui permet l’écoute de poèmes, œuvres sonores, chansons et discours politiques. Qu’ils soient enregistrés sur un disque, peints sur un toile, déclamés sur scène ou déstructurés sur la page d’un livre, les poèmes sont considérés par l’artiste comme des images, dont la reproduction par la technologie est sans limite.

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Informations pratiques