Stéphane Thidet

Bosquet de la Salle de Bal

Bruit Blanc

Le voyage s’achève dans le bosquet de la Salle de Bal, avec la sculpture d’acier givré de Stéphane Thidet. L’artiste a reconstitué une atmosphère post-apocalyptique dans ce lieu de fête que l’hiver a gelé.

Présentation de l'œuvre par un commissaire de l'exposition

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Bruit Blanc

© EPV / Thomas Garnier

Bosquet de la Salle de Bal

Le Nôtre aménage entre 1680 et 1683 son dernier bosquet versaillais avant l'installation définitive du roi au château, la salle de Bal. Il se présente sous la forme d'un amphithéâtre ovale de marbre rose du Languedoc, de rocailles en pierre de meulière de Grosrouvre et de coquillages de l'île de Madagascar sur lesquels l'eau ruisselle en cascade.

Comment se rendre à ce bosquet ?

À propos de l'œuvre

L’œuvre que Stéphane Thidet réalise pour le bosquet de la Salle de Bal est inspirée de ces ballrooms américaines détruites par le temps et les négligences et qui semblent exprimer par leur désordre les excès des concerts d’autrefois. Sur une plateforme légèrement surélevée occupant la quasi-totalité de l’ancienne piste de danse, Stéphane Thidet a reconstitué l’ambiance post-apocalyptique d’une salle de spectacle à l’abandon à l’aide d’éléments réfrigérés. Il propose un télescopage temporel de deux espaces ayant eu la même fonction – tous deux dédiés à la vie et au mouvement – et se trouvant complètement figés. Tels les vestiges cristallisés d’une époque révolue, où le temps et la fête semblent être suspendus : des chaises, un piano à queue renversé, une porte, des éléments d’architecture dessinent l’image d’une scène fantasmagorique à la fois fragile et spectaculaire.

À propos de l'artiste

Né en 1974 à Paris, Stéphane Tidet vit et travaille à Paris en France.

Stéphane Thidet crée des univers ordinaires au sein desquels s’opèrent des décalages, des pas de côté, nous offrant une vision distordue et poétique de la réalité. S’appuyant sur des situations de la vie courante, sur des signes appartenant à la mémoire collective comme sur les soubresauts de l’histoire, ses œuvres suggèrent une fiction non accessible mais perceptible, qui confronte le spectateur à une « mise en péril des choses ». « Que se passe-t-il lorsque nous ne pouvons plus avoir confiance en ce qui nous réconforte ? » se demande ainsi l’artiste. Souvent liées à l’enfance ou au divertissement, ses œuvres dévoilent alors une certaine perte d’innocence, une inquiétude, qui, par l’état de tension qu’elles supposent, provoquent une agitation, un tumulte intérieur fécond.

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Informations pratiques