Épisode IV Toiture 2020

Pour protéger le bâtiment de toute dégradation due aux intempéries, l’ensemble de la toiture de la Chapelle Royale est restauré afin de garantir son isolation, son étanchéité et sa solidité. L’intervention des couvreurs vise à remplacer les supports et les ardoises abîmées par de nouvelles ardoises. Elle permettra également la remise en place des chéneaux en plomb et des ornements sculptés.

70

tonnes de plomb sur l'édifice

27

millimètres d'épaisseur (planches de sapin composant le toit en volige)

200

ornements d'arêtier en plomb ornent le toit de la Chapelle

Ils interviennent à cette étape

Un travail de longue haleine entre ciel et toit 

Dans le processus de restauration de la toiture, les couvreurs ont d’abord ôté toutes les plaques d’ardoises endommagées. Les éléments en plomb sont également enlevés, ainsi que les ornements sculptés. Une fois ce démontage complet et la charpente apparente les couvreurs s’attèlent au long travail de fixation d’un nouveau revêtement étanche et d’une nouvelle toiture en ardoise. Lors de la construction de la Chapelle, l’ardoise était tenue en place grâce un crochet en cuivre qui la maintenait par en dessous. Aujourd’hui, la fixation des ardoises s’effectue à partir d’un voligeage en bois, qui est le premier rempart à recouvrir la charpente En bois de sapin, il permettra par la suite de clouer les ardoises une à une, à l’aide d’une pointe de cuivre. Les ardoises sont remises en place du bas vers le haut du toit. Afin de pouvoir poser les ardoises, il faut tracer les ournes et les pureaux (traits de repère verticaux et horizontaux) sur le voligeage, ce qui permet de positionner minutieusement chaque ardoise. Toutes les ardoises sont ensuite taillées à la main et percées au marteau dans les deux coins supérieurs afin de pouvoir les accrocher. L’ardoise utilisée est d’origine espagnole, très résistante et isolante. Enfin, sa couleur noire reflète une teinte légèrement bleue semblable aux propriétés de l’ardoise d’Angers qui recouvre les autres bâtiments pour donner une homogénéité à l’ensemble des toits du Château.

Le toit de la Chapelle Royale fait peau neuve

Une fois la couverture achevée, le travail se conclut avec plusieurs finitions importantes. En bas du toit, les couvreurs refont les conduits en plomb, appelés chéneaux, qui collectent et évacuent les eaux pluviales ruisselant des ardoises. Chaque plaque de plomb est soudée à l’autre afin de maximiser l’étanchéité. Une autre soudure consiste à parfaire les faîtages et les arêtiers, pièces de charpente qui forment les angles saillants en haut et sur les côtés du toit. Enfin, il s’agit de revenir à l’esthétique initiale de la toiture en replaçant les différentes sculptures et ornements en plomb sur le faîte, et en les dorant à l’or fin (Episode VII). Cette étape du chantier s’achèvera en mars 2020 et promet de redonner un éclat de beauté supplémentaire au bâtiment.

 

Allier agilité et précision

Tailler les ardoises

 « C’est un beau métier ; on choisit un endroit où on inscrit notre nom, sous une ardoise, pour les générations des futurs couvreurs. »

— Pascal Faucheux - chef de chantier

Puis les fixer

« Comme il y a beaucoup de plomb sur le chantier, il faut avant tout penser à la sécurité. »

— Baptiste Faucheux - couvreur